Plein d'énergie pour réussir à l'école

Une école maternelle pour des enfants réfugiés en Jordanie

Salma vient d'un village du sud de la Syrie. Jusqu'en 2011, elle y a mené une vie paisible avec sa famille. Puis, les événements se sont précipités dans le pays : une guerre a éclaté et se poursuit encore aujourd'hui. En mai 2013, la famille de Salma décida de s'enfuir vers la Jordanie, pays voisin. Le voyage fut long et difficile ; la famille ne pouvait emporter que quelques affaires et devait par ailleurs accompagner la grand-mère aveugle. Lorsque Salma arriva au camp de réfugiés de Za'atari en Jordanie, elle éclata en sanglots à la vue des nombreux enfants qui se trouvaient dans la tente d'accueil : elle ne pensait pas qu'il pouvait encore y avoir des enfants en Syrie. Dès juillet 2015, Salma put bénéficier des cours de maternelle proposées dans le camp de réfugiés. Dans ces cours, des enfants comme Salma apprennent à lire, à écrire et à calculer. Ils bénéficient également d'un soutien psychosocial. « J'aime beaucoup ma maîtresse. Elle est un grand modèle pour moi, et j'aimerais un jour devenir moi-même enseignante », dit Salma.

Contexte

Avec l'afflux de plus de 300 000 enfants en provenance de la Syrie voisine entre 2014 et 2016, l'infrastructure éducative sur place a été mise à rude épreuve. Les enfants réfugiés, les filles, les enfants handicapés et les enfants vivant sous des tentes étaient particulièrement pénalisés en ce qui concerne les chances d'accès à l'éducation (Plan d'action jordanien pour la crise syrienne, 2019). En 2018, l'Agence des Nations Unies pour les réfugiés a signalé que 73 137 enfants réfugiés syriens n'étaient pas scolarisés (HCR, rapport annuel 2017). En outre, on estime qu'en 2014, près de 77 000 enfants jordaniens âgés de 5 à 15 ans n'étaient pas scolarisés (HRW, 2016). La Jordanie se voit donc confrontée au défi d'offrir une éducation de qualité à tous les enfants du pays. De nombreuses écoles en Jordanie sont toujours en sureffectif et manquent de ressources et d'équipements. En CE1 et en CE2, seulement un enfant sur cinq est apte à lire d'une manière qui corresponde au niveau de sa classe. L'absence d'une éducation précoce dans des institutions telles que les jardins d'enfants et les écoles maternelles est un facteur clé qui contribue aux mauvaises notes et à l'abandon de l'école primaire. C'est pourquoi le ministère jordanien de l'éducation a rendu obligatoire une année préscolaire à partir de l'année scolaire 2020/2021. Cependant, les camps de réfugiés ne disposent pas des capacités nécessaires afin de permettre à tous les enfants en âge préscolaire de bénéficier d'une telle année préparatoire. En réponse à cette lacune, des organisations non gouvernementales ont offert leur aide et ont élaboré un programme complet d'éducation précoce.

La bonne action

Votre bonne action d'aujourd'hui permet à un enfant d'un camp de réfugiés en Jordanie de fréquenter l'école maternelle. Ce don permet ainsi aux enfants vivant dans des centres d'accueil de réfugiés, et ne pouvant pas fréquenter les écoles privées, de terminer eux aussi l'année préscolaire obligatoire. Les cours ont lieu dans des salles adaptées aux enfants et sont basés sur le programme officiel du ministère jordanien de l'éducation. Grâce à la bonne action d'aujourd'hui, les nombreux enfants réfugiés peuvent également se préparer à la scolarisation et augmenter ainsi leurs chances de bénéficier d'une éducation convenable.